Dans quelques jours, à la date du 20 mars, l’équinoxe de printemps 2024 démarrera très exactement à 04h06 et 21 secondes (heure française) d’après l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides (IMCCE). À ce moment très précis, le soleil sera alors à la verticale au niveau de l’Équateur terrestre et ce sera le printemps !
Ça, c’est pour le printemps calendaire, mais le printemps géographique, celui qui nous fait dire en souriant qu’il n’y a plus de saison, depuis quand a-t-il commencé ?
Dans le contexte actuel, où le réchauffement climatique figure parmi les défis majeurs de notre siècle, ses répercussions sur divers secteurs économiques et sociaux deviennent de plus en plus évidentes. Le marché immobilier est particulièrement affecté, révélant un lien complexe entre la crise immobilière et les changements climatiques.
Le réchauffement climatique : une menace pour l’immobilier
Le réchauffement climatique, principalement dû à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, entraîne des modifications environnementales significatives. Parmi elles, l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes, inondations, canicules) sont particulièrement notables.
Ces changements ont un impact direct sur le secteur immobilier, à plusieurs niveaux et principalement concernant :
- La dévaluation des biens immobiliers : Les zones côtières et les régions sujettes aux catastrophes naturelles voient leur valeur immobilière diminuer, en raison du risque accru. Une étude publiée dans la revue Nature Climate Change suggère que les biens immobiliers situés dans les zones à haut risque pourraient perdre une part significative de leur valeur au cours des prochaines décennies.
- Le coût des assurances : L’augmentation des sinistres liés au climat entraîne une hausse des primes d’assurance pour les propriétés situées dans les zones à risque , ce qui, à son tour, rend l’accession à la propriété plus coûteuse et peut décourager les investissements dans certaines régions.
- La migration climatique : La dégradation des conditions de vie dans certaines zones poussera de plus en plus de personnes à migrer vers des régions jugées plus sûres. Cette migration climatique peut entraîner une surdemande de logements dans les zones d’accueil, exacerbant la crise du logement dans ces régions.
Quelles sont les perspectives d’avenir ?
Face à ces défis, plusieurs pistes de solutions émergent pour atténuer l’impact du réchauffement climatique sur le marché immobilier .
- La construction durable : l’adoption de normes de construction plus durables et résilientes p our réduire les dommages lors de catastrophes naturelles et, par conséquent, les coûts associés. Cela inclut l’utilisation de matériaux résistants aux intempéries et la conception de bâtiments capables de résister à des événements climatiques extrêmes.
- L’urbanisme adapté au climat : la planification urbaine doit intégrer la gestion des risques climatiques, notamment par la création de zones tampons contre les inondations, le renforcement des infrastructures critiques, et l’aménagement d ‘espaces verts urbains pour lutter contre les îlots de chaleur.
- L’innovation financière : le développement de produits d’assurance innovants et accessibles peut aider à mieux partager les risques liés au climat. Les investissements dans les infrastructures vertes et durables doivent être encouragés à travers des incitations fiscales et des financements adaptés.
- La sensibilisation et l’éducation : informer les acheteurs potentiels et les investisseurs des risques climatiques auxquels leur investissement pourrait être exposé est crucial. Cela peut les amener à prendre des décisions plus éclairées et à privilégier des investissements durables.
Tout le monde a intérêt à oeuvrer en faveur de la réduction du réchauffement climatqiue
Le lien entre crise immobilière et réchauffement climatique est donc indéniable et exige une action concertée de la part des gouvernements, du secteur immobilier, et de la société civile.
Si les défis sont nombreux, les perspectives d’avenir offrent également des opportunités uniques de repenser notre approche de l’habitat et de l’urbanisme pour les rendre plus résiliants et plus durables à long terme.
En embrassant l’innovation et en s’engageant vers des pratiques plus écologiques et durables, nous pouvons non seulement atténuer les impacts négatifs du réchauffement climatique sur le marché immobilier mais aussi ouvrir la voie à des communautés plus soudées, plus inclusives et plus prospères.
La transition vers des villes et des habitations qui respectent les principes de durabilité et de résilience climatique est une démarche essentielle pour sécuriser notre avenir commun. Elle nécessite une collaboration étroite entre les décideurs politiques, les professionnels de l’immobilier, les urbanistes, et les citoyens, pour intégrer la conscience climatique dans chaque aspect de notre environnement bâti.
En adoptant une vision à long terme, nous pouvons transformer les défis actuels en opportunités de développement durable, garantissant que les générations futures héritent d’un monde non seulement habitable mais également florissant.
Le lien entre la crise immobilière et le réchauffement climatique souligne l’urgence d’agir et d’innover. À travers l’adoption de technologies vertes, la mise en œuvre de politiques favorisant la durabilité, et la promotion d’un urbanisme réfléchi, nous pouvons créer des espaces de vie qui non seulement résistent aux défis du changement climatique mais contribuent également à la solution de cette crise globale. Les perspectives d’avenir sont empreintes de défis mais aussi de grandes promesses pour ceux prêts à investir dans cet avenir durable.
Chez Stanroc nous sommes attentifs et conscients de ces enjeux auxquels nous répondons par des choix résilients et durables dans chacun de nos projets et dans la plupart de nos réalisations. Par exemple, notre rénovation des Villas de Clamart a été pensée comme l’aboutissement vers des bâtiments durables (DPE A) intégrés à des espaces verts, des jardins alimentés par des sources d’énergie renouvelable.
Notre projet à Lyon*, répondra aux préoccupations liées au changement climatique et à la durabilité urbaine. L’intégration de pompes à chaleur air-air permettra de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation de l’aérothermie pour exploiter l’énergie de l’air extérieur comme source d’énergie renouvelable permet non seulement de réduire les coûts énergétiques, mais aussi de préserver les ressources de la planète en minimisant l’empreinte carbone de la ville. Couplée à une isolation efficace, l’utilisation de la PAC sera encore plus bénéfique, car elle réduit la nécessité de recourir à des systèmes de chauffage auxiliaires, contribuant ainsi à une consommation d’énergie plus faible et à une empreinte carbone réduite.
Ensemble et aujourd’hui, façonnons les fondations d’un monde résilient, adapté aux réalités climatiques de demain !
Pour aller plus loin :
• Changement climatique et immobilier résidentiel : quels risques pour le secteur bancaire ?
• Political economy of just urban transition
• Immobilier : le réchauffement climatique bouscule les marchés côtiers
*En illustration, la Place Puvis de Chavannes, voisine de notre projet lyonnais.