La crise immobilière nous propulse dans un nouvel environnement complexe à appréhender, notamment pour ceux qui cherchent à acquérir un logement ou à investir dans l’immobilier. Et tout autant pour ceux qui cherchent à vendre un bien immobilier. Nous traversons des moments qui peuvent être déstabilisants, mais ils peuvent également offrir des opportunités pour celles et ceux qui sont prêts avant tout, bien en amont, à voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide.
Wei Ji, avers et revers d’une même pièce
En japonais entre autres, on dit que le mot crise est constitué de deux kanji : Wei qui peut se traduire par danger, et Ji qui peut se traduire par chance/opportunité. Tout danger est aussi une opportunité, comme une pièce à deux faces. Ce paradoxe reflète la nature complexe de moment : c’est une situation difficile qui offre également la possibilité de saisir de nouvelles opportunités et de voir les choses autrement.
En français, le mot « crise », qui vient du grec « Krisis », signifie « décision ». Ainsi, une crise représente-t-elle un moment de changement où il est crucial de prendre des décisions et ainsi être à même de saisir les opportunités qui se présentent.
L’Asie et l’occident ne sont pas si éloignés en somme !
S’adapter rapidement
Souvent, les crises surviennent lorsque des décisions n’ont pas été prises au moment opportun face à des événements que l’on maîtrise peu ou pas. Une situation se détériore lentement, et rien n’est fait pour la résoudre immédiatement. La non-décision est en réalité une décision en soi : on choisit de ne pas décider, en espérant que la situation s’arrangera d’elle-même.
Une fois la situation enlisée, on parle alors de crise. Lorsqu’une décision s’impose, l’une des clés pour transformer une crise en opportunité est l’adaptabilité.
Que vous soyez vendeur ou acheteur, vous devrez savoir vous décider rapidement en fonction de critères objectifs (l’état du marché, les taux d’emprunt etc) et subjectifs, votre rapport affectif avec le bien immobilier (un attachement familial, coup de cœur, etc.) ne vous le fait-il pas acheter/vendre à un prix irréaliste ?
Ce n’est un secret pour personne : ceux capables de s’adapter rapidement aux nouvelles circonstances sont plus à même de tirer parti des défis et des opportunités qui se présentent, en envisageant les choses différemment. Cela signifie être ouvert à de nouvelles idées et à de nouvelles perspectives. Cela suppose d’être prêt à apprendre et à s’améliorer en permanence. Les personnes capables de se remettre en question et de penser en dehors des sentiers battus, ce que les anglo-saxons désignent par « out of the box », sont plus enclines à prendre des risques et à expérimenter, ce qui peut ouvrir la porte à de nouvelles opportunités. De nouvelles façons d’entrevoir comment calculer les bénéfices possibles lorsqu’on est vendeur, même si le prix n’est pas celui qu’on espérait. De nouveaux montages financiers possibles, lorsqu’on est acheteur, pour
Décrypter les changements en quelques chiffres
Les taux de crédit immobilier ont considérablement augmenté, passant de 0,99% en décembre 2021 à 3,5% en mai 2023, rendant ainsi l’accès au crédit plus difficile.
Les prix baissent de 0,6% dans l’ancien à l’échelle nationale et de 0,9% dans les dix plus grandes villes, avec une chute sans précédent de 5,1% à Paris.
Les ventes ont également chuté de 15% en mars par rapport à l’année dernière.
Les délais de vente se sont eux légèrement allongés, passant en moyenne de 61 jours à 67 jours. Pour finir, le nombre de permis de construire a diminué de près de 27%. La liste des nouvelles anxiogènes s’allonge lorsqu’on consulte la presse spécialisée.
Faire face, pile au bon moment !
Malgré ces chiffres alarmants, la crise immobilière peut également présenter des opportunités pour celles et ceux, vendeurs ou acheteurs, qui sauront accomplir trois prouesses qui n’ont rien de magiques.
1. Anticiper les tendances du marché
En étant à l’écoute des signaux faibles, il est possible de repérer les moments de crise futures et de les anticiper par des décisions qui permettent d’évaluer les opportunités qu’elles contiennent. Comme par exemple la baisse des prix dans l’ancien et décider si c’est le bon moment pour vous d’acheter, ou de vendre. Et surtout à qui ou avec qui.
2. Adapter son cadre de référence
Il est important d’essayer de faire émerger des solutions pour créer un futur là où on pourrait n’anticiper que des menaces. Par exemple, investir dans l’ancien puisque les prix baissent alors que vous souhaitiez investir dans du neuf. Ou investir quand même dans du neuf si vous pouvez vous le permettre parce que le lieu ou l’affect que vous ressentez, en somme, la valeur d’usage, sont plus importants que la valeur d’achat du bien. Ou vendre quand même, même si les prix baissent en anticipant qu’ils risquent de continuer à baisser. Ou en achetant rapidement si vous anticipez que dans ce quartier, cette ville, ce type de bâtiment les prix vont repartir à la hausse.
3. Élaborer son plan d’action
Pour saisir les opportunités et créer un futur que vous aurez défini il faut élaborer un plan d’action à suivre. Par exemple décider de la somme mensuelle que vous allez épargner pour investir ultérieurement dans l’achat, etc.
Le marché immobilier actuel est indéniablement plus complexe. Cependant, comme lors d’une partie d’échec inlassablement recommencée, il peut également offrir des opportunités intéressantes et vous permettre de rebondir de façon inattendue dans un contexte nouveau qui nous sort de notre zone de confort.
Chez Stanroc Real Estate, nous étudions tous les sujets et tous les dossiers comme des opportunités, y compris et surtout, lorsqu’ils sont issus d’une situation complexe. Avec réalisme et loyauté, nous menons à terme nos engagements et respectons les intérêts de chacun au mieux pour la satisfaction de tous. Parce que nous avons compris que décider, c’est choisir. Et que choisir, c’est renoncer. Nous ne prenons que de bonnes décisions. Du moins, nous essayons. Tout comme vous, nous sommes contre les mauvaises ! 😉