Depuis des années, l’architecture et la rénovation des bâtiments ont principalement mis l’accent sur les aspects techniques, historiques. Depuis peu il est essentiel d’intégrer les dimensions écologiques. Mais qu’en est-il de l’esthétisme ? : Lorsque des bâtiments en verre sont implantés dans des quartiers historiques provoquant une sorte d’anachronisme entre les époques, on peut ressentir de la part de certains un choc émotionnel et on peut se demander s’ils sont négatifs ou positifs.
Une dimension parfois sous-estimée reste celle de l’impact émotionnel des bâtiments et/ou des espaces sur leurs utilisateurs et leurs habitants. Cette approche implique la capacité de reconnaître, comprendre et gérer ses propres perceptions, et celles des autres, afin d’aider la transformation des espaces de vie, de travail, ou de service.
Comprendre l’intelligence émotionnelle
L’intelligence émotionnelle, que ce soit en architecture ou en design d’intérieur, se manifeste par la création d’espaces qui répondent non seulement aux besoins physiques mais aussi affectifs des individus. Cela nécessite une écoute attentive des futurs occupants et la capacité de percevoir ou d’anticiper les réactions sensibles que les espaces peuvent évoquer ou provoquer. Par exemple, l’utilisation de la lumière naturelle, des couleurs apaisantes et de la végétation contribuent à réduire le stress et à augmenter le bien-être. Mais cela nécessite aussi une bonne connaissance de l’impact des matériaux/couleurs/textures, et de se connecter au monde et aux autres.
Cela sous-entend aussi qu’au nom de ce principe, il faille parfois savoir dire non, et ne pas accepter de travailler sur un bien ou refuser de le vendre quand on n’est pas en accord avec ces principes.
Conception empathique
La première étape vers une rénovation réussie dans une perspective émotionnelle consiste à identifier le ressenti que les utilisateurs/habitants aspirent à éprouver dans leurs espaces de vie ou de travail et à y répondre le plus complètement possible.
Matériaux et couleurs
L’influence des textures et des couleurs joue un rôle significatif dans la perception et l’atmosphère d’un espace. Des matériaux naturels comme le bois et la pierre créent une sensation de chaleur et de confort, tandis que des couleurs vives peuvent stimuler l’énergie et la créativité. La clé est de choisir des éléments qui correspondent aux sens que l’on souhaite stimuler. Chez Stanroc, nous avons travaillé sur la relation aux couleurs et l’intelligence émotionnelle qu’elles impliquent.
Souvenez-vous de nos travaux sur le pouvoir de la couleur dans le design intérieur : La période bleue de Stanroc Real Estate.
Souvenez-vous encore de la partie 2 qui approfondit l’emo bleu !
Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, nous vous recommandons la lecture de l’excellent ouvrage L’étonnant pouvoir des couleurs.
L’intégration de l’intelligence émotionnelle ne se limite pas à suivre une tendance, mais constitue une évolution nécessaire pour répondre aux besoins complexes de notre société moderne. En 20 ans, les logements neufs (F3/F4) ont perdu près de 10 m² en Île-de-France, ce qui oblige les professionnels de l’immobilier à réfléchir aux changements de conception et d’intégrer les nouveaux modes de vie, souvent couplés à la recherche du bien être chez soi.
En se concentrant sur le ressenti sensible, les architectes et les concepteurs travaillent à créer des environnements qui améliorent véritablement la qualité de vie. Ce paradigme en architecture et rénovation est appelé à redéfinir nos manières de vivre et de travailler, rendant les espaces non seulement plus fonctionnels mais aussi plus résonnants sur le plan affectif.
Le bon sens, c’est souvent travailler dans ce qui donne du sens ! C’est à ce compte-là que l’intelligence émotionnelle peut ensuite être mise au service, dans la même démarche, de la vente des biens immobiliers eux-mêmes !
